La foule en mouvement et en lumières
Dans la foule, c'est compulsif, on chante pour soi, on agite ses mains, on imite les instruments sur scène, on allume son briquet, on hoche de la tête. S'imaginant chef d'orchestre de cette marée humaine qui vibre. La diégèse est immédiatement remplacée par la mimésis, et chacun s'approprie par des gestes les émotions dans l'air, presque palpables. Nous sommes tous de concert pour ce simulacre d'idolâtrie. Avec l'illusion d'appartenir à une communauté.
Concert d'Indochine, Zénith de Caen (Calvados), novembre 2007.