Frédéric Mitterrand : "J'adorerais être le Dracula de Ségolène..."
On en a eu la confirmation : au festival d’Angoulême, 37ème du nom, les vraies stars ce sont les BD. Quand Philippe Manœuvre salue les automobilistes et prend des photos du parvis de la gare le dimanche midi, pas un passant ne bronche. Et quand le ministre de la culture – excusez du peu – visite le salon des éditeurs, il n’y a que les photographes qui s’agitent. Le bras en écharpe caché sous un épais gilet en laine, la démarche légèrement hésitante, Frédéric Mitterrand n’en arpente pas moins tous les stands. « Mettez-lui son pull, il va attraper froid ! », implore la garde rapprochée du ministre, alors que celui-ci s’échappe du stand Dupuis pour répondre, à l’air frais, aux questions des journalistes. Il s’enthousiasme : « C’est extraordinaire de voir la richesse de cette activité culturelle et de cette pratique culturelle qui met en contact des mondes différents et des origines différentes, et en plus qui marche sur le plan commercial ! ». La survie du festival vient sur le tapis. « Le fait que je vienne et que ce soit moi qui me charge de ce dossier, c’est déjà quand même une garantie à priori », rassure le ministre. Pour le coup très imagé dans ses propos : « Il faudrait qu’il y ait une catastrophe, qu’il y ait une bombe qui explose pour que les choses se… ». Il semble tout ému par une question sur ses lectures d’enfance : « je ne peux pas y retomber, je suis en perpétuelle enfance. J’ai pas l’impression d’un retour en arrière, j’ai l’impression de… continuer ».
J’ai demandé pour terminer au ministre ce qu’il pensait d’un personnage qui s’affiche de plus en plus régulièrement au festival : le vampire. « Comme nous sommes dans la région de Ségolène Royal, j’adorerais pouvoir l’embrasser dans le cou et être son Dracula », a-t-il conclu dans un élan théâtral.